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Témoignages

« Elle trainait dans l’atelier de travail au milieu des outils »

Sreyneath, fillette accueillie en crèche au Cambodge

Sreyneath a 3 ans. Elle vit avec ses parents et son grand frère de 11 ans dans un petit village de la province de Kampong Speu au Cambodge. Sa mère travaille à l’usine, dans la fabrication de vêtements, et s’absente tous les jours de 6h30 à 18h30. Son père pose des fenêtres et livre des miroirs.  Avant de rejoindre la crèche que nous avons lancée à côté de chez elle en mai 2022, Sreyneath était gardée par son père Bora et trainait en journée dans l’atelier de travail au milieu des outils et du verre. Pour l’occuper, il lui laissait facilement son téléphone avec lequel elle regardait des vidéos, du haut de ses 1 ans et demi. La petite mangeait mal, parlait peu et tombait régulièrement malade. Les frais médicaux pesaient lourds sur leur budget. Cette situation inquiétait et culpabilisait ses parents. Bora a donc décidé d’arrêter son activité pour s’occuper davantage de sa fille. Les revenus de la famille ont alors chuté, la mettant en difficulté. Quand la crèche a ouvert et malgré l’inconnu que représentait pour eux ce nouveau mode de garde collectif, ils ont décidé de l’inscrire. 

« Elle était timide au début. Elle n’avait pas l’habitude de la présence d’autres enfants de son âge.  Mais elle a rapidement compris qu’elle pouvait profiter des jouets dans la crèche avec eux. Elle a aussi bien pris du poids. Elle a appris à tout goûter et sa santé est meilleure qu’à son arrivée. », Chantrea, auxiliaire Petite Enfance dans la crèche.

Au sein des 13 crèches que nous avons lancées dans des villages cambodgiens, les enfants sont pris en charge par des équipes professionnelles de la Petite Enfance, qui ont suivi une formation de plusieurs semaines élaborée et délivrée par Planète Enfants & Développement. Ils ont accès à des jouets et jeux très divers pour favoriser leur éveil et leur développement. Tous les jours, la crèche leur fournit 1 repas équilibré et 2 goûters. Et chaque mois, une infirmière réalise un bilan de santé dans le centre pour suivre leur croissance.

Sreyneath est aujourd’hui une enfant en bonne santé, éveillée et sociable ; comme devraient l’être tous les petits enfants de son âge. Elle démarre la vie sur de bonnes bases. Il est essentiel de protéger les bébés dès leur naissance et d’offrir un cadre stimulant dès que possible. Entre 2 et 3 ans, le cerveau d’un tout-petit est deux fois plus actif que celui d’un adulte !

Alors aidez-nous à mettre en place de nouvelles crèches pour dessiner un autre futur à des milliers de petites filles.

« Il n’y avait rien dans la classe : pas de jeux, pas de livres, même pas un tapis au sol »

Susmita, élève en maternelle au Népal

Susmita a 4 ans et fréquente une école maternelle publique dans la commune rurale de Gajuri au Népal. Elle habite dans une petite maison en brique très modeste dans la montagne. Sa famille, issue de la caste des Dalits, est très pauvre. Son père est chauffeur et sa mère s’occupe des tâches domestiques. 

« Nous n’avons pas grand-chose mon mari et moi. Je me suis mariée jeune et je n’ai pas eu la chance de faire des études. Je veux autre chose pour mes filles. Je veux qu’elles aillent à l’école et qu’elles aient un bel avenir. Ma plus grande fille Khuchi, qui a 8 ans, est bien allée à la maternelle. Mais il n’y avait rien dans la classe : pas de jeux, pas de livres, même pas un tapis au sol pour se reposer. Quand les enfants étaient fatigués, ils s’allongeaient dans un coin par terre. Khuchi avait l’air de s’ennuyer. Les enfants n’avaient même pas de goûter. Quand Susmita est entrée à la maternelle, j’ai tout de suite vu la différence. La maîtresse parle avec nous, elle nous raconte les progrès de Susmita. Elle fait des danses et des chants avec les enfants, mais pas seulement. Les enfants jouent ensemble. La classe est décorée, il y a un espace confortable pour la sieste. Susmita parle beaucoup plus que sa sœur au même âge. Et même quand il n’y a pas école, elle veut y aller ! », raconte la maman de Susmita.

Susmita est élève dans l’une des 63 écoles maternelles publiques que nous avons soutenues ces 3 dernières années à Katmandou et dans le district de Dhading au Népal. Nous avons formé les enseignant.e.s et équipé les écoles en jeux, jouets et matériel pédagogique. 

Le métier d’institutrice et instituteur en maternelle n’est pas reconnu au Népal ; il n’existe d’ailleurs pas de formation spécifique pour cette tranche d’âge. Les professionnels manquent de tout pour proposer des activités adaptées aux enfants. Pourtant à l’âge de Susmita, le cerveau des enfants est en pleine ébullition et ils apprennent en jouant.

Aidez-nous maintenant à former et coacher directement en classe les institutrices et instituteurs de nouvelles écoles maternelles pour dessiner un autre futur à des milliers de petites filles !

« J’avais 2 ans quand ma mère m’a vendue pour la première fois  »

Bopha, 13 ans, exploitée, recueillie dans un centre au Cambodge

Aidez-nous à protéger et soutenir des enfants isolés et exploités. Aidez-nous à remettre sur le chemin de l’école des milliers de petites filles et à leur dessiner un autre futur !

«  Je ne pensais pas un jour obtenir un diplôme »

Sylvia, assistante maternelle au Burkina Faso

« Je m’appelle Sylvia et j’ai 23 ans. Je vis à Pabré au Burkina Faso, avec mon mari et ma famille. J’ai abandonné ma scolarité très tôt, à l’école primaire. Pour gagner un peu d’argent, je vendais des arachides quand j’ai rencontré Planète Enfants & Développement. Et je me suis laissée convaincre que je pouvais faire autre chose. J’ai demandé à suivre la formation d’assistante maternelle et j’ai été sélectionnée. 

Je ne pensais pas obtenir un diplôme un jour. Avec cette formation et ce diplôme, j’ai réussi à ouvrir mon propre Seeje (ma crèche). Je suis devenue entrepreneure. Ma plus grande fierté, c’est aujourd’hui de voir 28 enfants qui jouent et qui s’épanouissent ; et aussi de permettre à des parents d’aller travailler. J’aimerais suivre d’autres formations pour m’améliorer encore, avoir de l’équipement et agrandir ma crèche ».

 « Ces femmes respirent la détermination, l’engagement et la motivation. Avec un diplôme tout est possible », Arnaud Tougma, Chef de projet Petite Enfance.

Comme avec Sylvia, aidez-nous à favoriser l’émancipation des femmes par la formation.

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