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À Phnom Penh, des familles sortent de la précarité grâce à la micro-entreprise

Publié le 30 octobre 2025

Une habitante de Sen Sabay a reçu une machine à coudre
PHNOM PENH – Dans la communauté de Sen Sabay, au nord-ouest de la capitale du Cambodge, des familles voient leur quotidien transformé par un programme local d’appui à la micro-entreprise. Entre formation, accompagnement et suivi, l’initiative portée par Planète Enfants & Développement en partenariat avec l’organisation cambodgienne CEDT change en profondeur les trajectoires de vie.

Une main tendue vers l’autonomie

Dans le dédale des ruelles de Sen Sabay, quartier précaire de Phnom Penh, les signes de changement se remarquent à peine : une machine à coudre neuve dans une arrière-cour, une échoppe de gâteaux mieux fournie, un étal de légumes réorganisé. Pourtant, derrière ces détails se joue une transformation silencieuse.

Depuis janvier 2025, le projet HaLI – lancé par Planète Enfants & Développement en 2018 – poursuit à Sen Sabay l’accompagnement des habitants les plus vulnérables dans les bidonvilles de la capitale.
Parmi ses ambitions : permettre à des familles précaires de créer ou de développer une micro-entreprise, tout en renforçant leurs compétences en gestion et leur autonomie financière.

« L’idée n’est pas seulement de fournir du matériel, mais de donner les moyens de gérer un vrai projet de vie », souligne Sreyneang Pok, Cheffe de projet.

Des formations pour retrouver confiance

Les 20 premières familles sélectionnées dans ce quartier— sur 56 candidatures — ont d’abord suivi des formations intensives : élaboration d’un business plan, élaboration d’un budget familial et autonomie financière (inspiré du modèle CAFE) pour renforcer leurs compétences en gestion et éviter le surendettement.

Les équipes de terrain ont ensuite effectué six visites de suivi pour accompagner les débuts des micro-entreprises et ajuster les stratégies au besoin.

Aucune somme d’argent n’est remise directement aux participants : le soutien prend la forme d’équipements ou de matériaux, fournis selon un plan d’affaires validé.
Les familles sont également invitées à contribuer modestement à leur investissement initial, afin de renforcer leur engagement et leur responsabilité.

Le destin d’une grand-mère devenue entrepreneure

Parmi les participants, Mme Oung Vanny, 67 ans, incarne à elle seule la portée humaine du projet.
Cette grand-mère vit dans une maison louée avec son mari, sa fille et deux petits-enfants. Depuis des années, elle vendait des gâteaux khmers au marché local, à vélo, sans matériel adapté ni réelle planification. Ses revenus, environ 20 000 à 24 000 riels par jour (5 à 6 dollars), suffisaient à peine à survivre.

Après avoir entendu parler du projet, elle décide de tenter sa chance. Sélectionnée, elle suit les formations proposées : planification, gestion, tenue de registres, contrôle des dépenses. Grâce au matériel fourni — ustensiles de cuisson, outils de conditionnement, petit stock d’ingrédients —, elle peut augmenter sa production et répondre à la demande croissante.

Ses gâteaux séduisent désormais des commerces locaux et des particuliers pour les fêtes. Ses revenus ont augmenté de 40%.

« Je n’aurais jamais imaginé pouvoir gérer une activité comme celle-ci », confie-t-elle.
« Grâce à ce programme, je peux payer le loyer, les soins, les fournitures scolaires et même économiser un peu. C’est une vraie transformation pour ma famille. »

Ces micro-projets ont déjà un effet visible : revenus plus réguliers, meilleure gestion de l’épargne, plus grande stabilité familiale.
« Les familles peuvent désormais couvrir leurs besoins essentiels — alimentation, soins, scolarité — et même économiser », explique Sreyneang Pok.
« Mais le plus important reste la fierté retrouvée : celle de pouvoir subvenir à ses besoins par son propre travail. »

Chaque don, même modeste, peut devenir l’étincelle qui permettra à un micro-entrepreneur de reprendre pied et de bâtir un futur plus digne.

POUR APPROFONDIR

VIDEO – En direct de Phnom Penh – Sreyneang Pok, Cheffe de projet HaLI montre les coulisses de l’activité.

Les activités financées couvrent un large éventail de métiers : couture, vente de nourriture, épiceries de quartier, livraison, confection de gâteaux khmers ou encore récupération de déchets recyclables.

Un groupe de femmes travaillent sur la notion de plan d'affaire
Mme Oung Vanny

Un appel à soutien pour amplifier l’impact

Et si, demain, d’autres familles pouvaient elles aussi transformer leur avenir ?

Avec un don de 260€, vous financez par exemple la formation technique d’1 jeune pendant 1 an et demi, ainsi que le soutien au développement d’un micro-projet.

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